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Пи 22 D6cembre 1798.

Il те tarde d6jA de voir le courrier partir et de calculer

реи pres le tems ой vous pourrez recevoir les bonnes nouvel-

les dont il est le porteur. Је пе doute nullement que la cour de

Londres n'accepte avec empressement les conditions auxquel-

les l'Empereur l'engage d'aussi bon coeur faire la guerre й

l'engeance infernale. Autant que l'on peut se fier аих dispo-

sitions d'une cour europ6enne, celle de Berlin parait entrer

de bon coeur, et је crois que се parti est trbs prudent pour

le roi de Prnsse, dont les 6tats sont trbs attaqu6s de la peste

morale, ее la guerre, quand elle а ип but aussi important,

пе ре1й que faire du bien, soit par les avantages qui r6sul-

teront роит le pays, soit еп occupant les esprits. J'espbre

cependant чие tout ceci s'arrangera; mais le principal et le

dificile, c'est la соит de Vienne. Jamais parmi les particu-

liers оп п'а mis tant de mauvaise foi, et jamais оп п'а perdu

plus de temps se d6cider. Је suis pret й croire que malgr6

leur propre int6ret, malgr6 се mariage projet6 de l'archiduc-

palatin avec la grande-duchesse Alexandra, si оп leur assure

quelques avantages, ils feront ипе paix s6par6e анес la France.

Аи reste, nous saurons аи retour du courrier leur dernibre

volont6 ее leurs intentions; саг le c-te Razoumovsky а ordre,

aprbs avoir expos6 аи ministbre autrichien le plan de l'Em-

pereur, de demander ипе r6ponse pr6cise роит la communiquer

et, еп cas de refus, faire entendre que l'on prendra le parti

de se passer d'eux. Cette grande science de la politique n'est

рад du tout l'avantage du соеиг et de l'esprit humain. Оп

agit si loyalement ев тёте trop notre cour, et nos alli6s

пе s'occupent qu'h machiner et d6jouer се qu'on pourrait

faire роит le Ыев de l'Europe et тёте du genre humain.