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Черновое письмо графа С. Р. Воронцова въ не-

изв%стному Англичанину.

(1784)

Је g6mi8 aussi bien que vous, топ bon ami, sur l'6tat d6-

plorable de votre Patrie. Је le vois тёте d'un poiht devue

plus tragique que vous пе l'envisagez. П vous paraissait,

suivant votre lettre du 30 Janvier, que tous les таих dis-

•parattraient daN 15 jours et qu'on reverrait l'horizon pur

et serein. Је пе le crois pas. L'amour de la Patrie est 6teint

еп Angleterre.. Се n'est plus que les brigues, cabales, v6-

nalit6s; еп ип mot, се n'est pIus qu'un amas d'horreurs et

d'infamie. Le petit nombre d'individus qui est rest6 intut

de cette contagion g6n6rale n'est qu'une goutte d'huile аи-

milieu d'une тет agit6e, incapable par cons6quent de tran-

qui liser les flots de la tempete. Votre раув penche vi8ible-

ment vers ипе anarchie plus dommageable que le plus absolu

despotisme. • Vos afaires те paraissent si d6sesp6r6es qu'h

moins d'un miracle је пе conpis pas comment оп pourrait

r60rganiser cette constitution sans des troubles parei]s

сеих du milieu du pass6. N'6tant plus dans les afaires, vous

n'avez que la douleur соттипе tout bon Anglais de voir

се d6sordre sans avoir l'embarras de diriger inutilement ипе

machine 8i comp16tement disloqu6e.

Quant поив, nous avons arrang6 под d6mb16s avec la

Porte notre satisfaction сотр1Ие. Nous aurions toujours

conserv6 la Crim6e, mai8 cela aurait 6t6 аи prix d'une guer-

re sanglaute. C'est la fermet6 et la constance de l'Em-

pereur *) qui nous l'a fait avoir si bon march6. Sa fid6-

lit6 nous soutenir ап prix de perdre la confiance de la

France .qui 8'unit de plus еп plus avec la cour de Berlin,

m6rite que de notre part оп le рауе avec la тёте g6n6ro-

sit6 et chaleur.

• ) 1осифъ 11-й.