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Constantinople, le 10 octobre п. 8. 1796.
Sai bien fach6 d'apprendre par votre lettre, monsieur
le comte, du 14 (25) a00t, que j'ai те plaindre soit des
circonstances de la guerre, soit de l'inexactitude des postes:
car је sais maintenant que vous m'avez plus souvent 6crit
que је• n'ai reyu de vos nouvelles. Је suis toujours charmd
quand mes id6es se rencontrent avec les v0tres. parce que cela
те prouve qne j'ai pens6 juste. La guerre persane, que
vous envisagez sous le тёте point de vue avec moi, peut
avoir 6t6 recommenc6e pr6sent avec plus d'activit6. Les
hostilitbs, оп plut0t les progrbs de nos troupes ont d0 6tre
saspendus pendant les mois d'6t6. L'usurpateur doit se trouver
T6h6ran, lieu de son ancienne r6sidence, oil se trouvent
ses immenses tr6sors.
Vous avez vu toutes les gazettes parler d'une ambassade
militaire qui doit venir ici de la part• du Directoire franc,ais.
Son chef. l'ambassadeur Aubert du Bayet, ассотрадпб de deux
secr6taires. dont l'un est le g6n6ral Saint-Cyr, et de trois ои
quatre autres personnes, sont arriv6s leur destination la
semaine pass6e. Aubert du Bayet est Cr60le de la Nouvelle-
0r16ans. Il а toute la fougue d'un Am6ricain et toute la fatuit6
d'un r6publicain franc,ais; et pour parler le langage de ces
derniers, il est се qu'ils appellent la hauteur de la r6volution;
d'ailleurs beaucoup d'esprit et d'6loquence. C'est tout се que
j'ai ри apprendre jilsqu'h pr6sent sur son compte. La Porte
6tait pr6venue contre lui avant son arriv6e et craignait
beauooup son extravagance. La conduite qu'il tiendra son
6gard lui prouvera jusqu'i quel point ses pr6ventions ont 6t6
fondbes. Еп attendant, tout le monde parle de ses gands
projets de brouiller les Turcs avec nous, de former des troupes