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Monsieur le Comte.

Un hiver assez rigonreux et des neiges trbs prof6ndes dans les

montagnes те retiennent encore еп Gborgie et је compte пе pas

pouvoir те mettre еп route avant la fin de Fbvrier ои les pre•

miers jours de Mars. Се retard involontaire n'est pourtant pas

sans utilite, car је recueille des renseignemens sur la Perse qui

regleront та conduite T6h6ran.

De toutes parts те viennent des nouvelles que la Perse lbve ипе

forte аттёе, les forteresses sont mises еп 6tat de dbfense et оп

procbde la wnstruction de nouvelles. — Le fls favori du Roi,

prbtendu grand homme, dissimulb сотте tous les Persans, feint

ипе amiti6 pour nous; Le kaimakan Mirza Bisurk, qui le gouverne

dbs son enfance, le plus бет coquin, ami fidble des Anglais, excite

la discorde. C'est lui qui apr& la mort du grand Visir, homme

digne et respectable, mais адё d6) de 90 ans, doit mendre les

r@nes du gouvernement.—Sous prbtexte de fblicitations, de compli-

mens, ils envoyent continuellement leurs agens chez moi par les

dif6rens points de nos pour s'asurer si поид faisons les

тёти pr6paratifs qu'eux.

Ils sont tous requs amicalement. Ма franchise de soldat les

dbconcerte. Је leur dis clairement que l'Empereur, notre auguste

maitre, dbsire la paix et les avoir роит bons alli6s. — П п'у а pas

le moindre mouvement chez nous et tout parait etre dans l'btat le

moins alarmant роит еих. J'espbre que је les ferai la йп croire

та sincbritb. Је пе m'abuse pourtant pas sur la dificultb d'y

саг је leur parais trbs suspect 6tant g6n6ral commandant

dans се pays et Ambassadenr еп тёте tems. Surtout aprbs que

leur Ambassadeur leur а insinub que S. М. l'Empereur те сот-

blait de bonte et те comptait parmi ses bons soldats.—Je vous

avoue, Monsieur le Comte, qu'en cas de guerre је пе serai pas реи

embarras.se. П n'est pa.s douteux que prolongeant les negociations