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ПИСЬМО ГРАФА А. Р. воронцовж
Les rapports pr6c6dent8 de notre ambassadear Vienne,
et surtout les dif6rentes communications que le comte de
Stadion vient de faire, prouvent plus que jamais le реи
d'6nergie du cabinet antrichien, la peur qu'ils ont de Вопа-
parte et que le temps, ой оп peut eompter sur le coneours
етсасе de la cour de Vienne, s'610igne аи lieu de se
rapprocher. П paratt тёте que le autrichien mar-
que assez d'humeur sur пов transactions faites avec l'Angle-
terre, anxqnelles son int6ret cependant devrait le porter
acc6der. П est inconcevable qu'ils aient voulu donner la
tournure, сотте si cette n6gociation avec l'Angleterre 6tait
ипе chose laquelle ils пе devaient рад s'attendre, tandis
qn'eux-mbmes ont a116gu6 qu'ils пе pouvaient bou-
ger ni se mettre еп mouvement, •sans les secours p6cugiaires
de la cour de Londres, et c'est par notre canal que сед se-
cours p6cuniaires devaient s'arranger. Et pr6sent que l'ache-
minement роит atteindre се but est fait, аи lieu d'ace6der
la convention, ils afectent d'en etre m6content8.
аи reste la marche qu'on а tenue vis-bvis de
mr. de Stadion, tant que la n6gociation п'а рад 6t6 termi-
псе avec l'Angleterre. Savoir 8i оп а tenu eet ambassadeur
аи courant de cette n6gociation, ои s'il пе l'a apprise que
lorsqdelle а 6t6 termin6e. П est certain qu'entre de grandes
puissances alli6es, оп пе peut пе рад observer сев- sortes
d'6gards et d'attentions et que leur inobservation doit cho-
quer le cabinet qui eroit qu'on у а manqu6.
Оп voit par les communications faites par mr. de Sta-
dion, que l'article de notre convention avee l'Angleterre,
relativement аи roi de Sardaigne, lui а donn6d6 1'ombrage,
et que les anciennes jalousies, qui ont fait t.ant de mal аих
afaires de la coalition et sauv6 alors la France еп rendant
inutiles les brillants succu de mr. de Souvorow, ве sont те-
nouve16es dans le cabinet autrichien. Mais il те semble,
que l'Angleterre elle-meme а toujours entendu ainsi que
nous que, s'il 6tait important de r6tablir la monarchie sar-
de, et la renforcer тёте, il пе l'6tait pas moins aussi d'aug-
menter les possessions autrichiennes еп Italie, et assez еп
conformit6 се qui а 6t6 stipu16 еп 1804 entre les deux
cours imp6riales, d'apru les d6sirs тёти de celle de Vien