— 164 —

qu'il peut @tre d'un •grand int6r6t pour la cause соттипе, vu

la part sincbre et active que noMs у prenons, que nos foroes

soyent le moins que possible distraites du principal 0bjet 6t

que la Prusse reste seulement neutre. L'Empereur paratt sentir

cet e{tat de choses, et j'espbre et le dbsire surtout que nous

п'еп venions аисипе extr6mit6 avec [а Prusse. La cour de

Vienne le d6sire elle-m6me, elle qui, је vous l'assure, sait bien

faire jouer tous les yessorts et parvenir ses fins. Les dernibres

nouvelles que nous a•vons reeues de Constantinople portbrent

la marche de Bonaparte, aprbs l'occupation de Rosette, sur le

Caire, d'oi ипе arm6e de ВО т. hommes avait march6 sa

rencontre sous. les ordres de Mourad-bey, tandis que т.

hommes, embarqu6s sur des chaloupes canonnibr0s et autres

batimens arm6s, devaient descendre le Nil et pi6venir les

Frangais й Rosette. Cette arm6e 6gyptienne se trouvait d$

еп pr6sence de celle du g6n6ral frangais, et l'on s'attendait

chaque iastant d'apprendre la nouvelle d'une action. J'ai de

la peine croire qne les musulmans puissent tenir; mais

malgr6 cela il est sans doute fort heureux que les Franc,ais

se soyent plut0t tourn6s vers cette contr6e-li, la temp6-

rature seule du climat pourrait leur 6tre funeste, sans compter

l'opposition qui sera beaucoup plus opiniAtre, vu que le pays

envahi par les infidbles тёпе dans les saiats lieux de Mecque

et de M6dine. Аи reste, l'on пе saurait mieux combiner• tous

les 6crits, сотте manifestes, proclamations etc., de ВопараВе.

Elles prouvent bien que les Franc,ais ont ипе conBai8ance

parfaito du LbvanL Les Turcs, malgr6 tout cet 6tat de choses,

marchent tatons, пе pr6cipitent Tien et, selon moi, il пи

pas dans l'ordre des 6v6nemens impossibles qu'ils пе fassen•t

rien contre les Franc,ais, surtout si les beys parviennent

les chasser dEgypte. Ces Turcs sont des диеих sur lesquels

l'on пе saurait jamais trop oompter. Rien п'а plus prouvb leur

entibre faiblesse, que les circonstances pr6sentes. Imaginez-