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qu'il peut @tre d'un •grand int6r6t pour la cause соттипе, vu
la part sincbre et active que noMs у prenons, que nos foroes
soyent le moins que possible distraites du principal 0bjet 6t
que la Prusse reste seulement neutre. L'Empereur paratt sentir
cet e{tat de choses, et j'espbre et le dbsire surtout que nous
п'еп venions аисипе extr6mit6 avec [а Prusse. La cour de
Vienne le d6sire elle-m6me, elle qui, је vous l'assure, sait bien
faire jouer tous les yessorts et parvenir ses fins. Les dernibres
nouvelles que nous a•vons reeues de Constantinople portbrent
la marche de Bonaparte, aprbs l'occupation de Rosette, sur le
Caire, d'oi ипе arm6e de ВО т. hommes avait march6 sa
rencontre sous. les ordres de Mourad-bey, tandis que т.
hommes, embarqu6s sur des chaloupes canonnibr0s et autres
batimens arm6s, devaient descendre le Nil et pi6venir les
Frangais й Rosette. Cette arm6e 6gyptienne se trouvait d$
еп pr6sence de celle du g6n6ral frangais, et l'on s'attendait
chaque iastant d'apprendre la nouvelle d'une action. J'ai de
la peine croire qne les musulmans puissent tenir; mais
malgr6 cela il est sans doute fort heureux que les Franc,ais
se soyent plut0t tourn6s vers cette contr6e-li, la temp6-
rature seule du climat pourrait leur 6tre funeste, sans compter
l'opposition qui sera beaucoup plus opiniAtre, vu que le pays
envahi par les infidbles тёпе dans les saiats lieux de Mecque
et de M6dine. Аи reste, l'on пе saurait mieux combiner• tous
les 6crits, сотте manifestes, proclamations etc., de ВопараВе.
Elles prouvent bien que les Franc,ais ont ипе conBai8ance
parfaito du LbvanL Les Turcs, malgr6 tout cet 6tat de choses,
marchent tatons, пе pr6cipitent Tien et, selon moi, il пи
pas dans l'ordre des 6v6nemens impossibles qu'ils пе fassen•t
rien contre les Franc,ais, surtout si les beys parviennent
les chasser dEgypte. Ces Turcs sont des диеих sur lesquels
l'on пе saurait jamais trop oompter. Rien п'а plus prouvb leur
entibre faiblesse, que les circonstances pr6sentes. Imaginez-