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St.-Pdtersbourg, le 17 octobre 1812.

J'ai rencontr6 chez le comte Lieven mylord Cathcart,

qui т'а remis ипе petite lettre du chcvalier Wilson

et т'а invit6 ensuit• chez lui роит la lecture de celle

qu'il 6crit lui. Dans sa lettre moi il dit seulement

que „le commencement du nouveau drame, appell6

venqtancc, а 6t6 ex6cut6 la veille avec le plus grand

(5clat et SUCCbS, et qne la suite sera donnbe incessam-

ment“. Pour les d6tails il те renvoye mylord Са—

t.hcart, et еп efet il les donne avec pr6cision. La са-

valerie ennemie est dans l'6tat le plus afreux, et les

chevaux meurent par milliers. Les Franc,ais mangent

de la cha.rogne, gardant leurs chevaux, pendant qu'ils

ont encore signe de vie, avec soin; et оп а trouv6 des

marmites fi•aneaises pleines de ces mets d(5goatants, et

les cadavres des animaux cOt6. Ils se rappelcront

de Moscou! Personne п'а ри donner des nouvelles de

Buonaparte, sinon que l'on l'avait attendu роит le

lendemain, et les cosaques ont pris ses chevaux avec

le neveu du ministre de la guerre Clarke, qui 6taient

dans ип village роит l'attendre. Un r6giment des cosa-

ques а fait ип butin 6norme, аи point de distribuer

jusqn'& Ш) ducats par tete, sans compter d'autres

efets pris; mais ип r6giment des Tartares а fait preuve

d'un d6sint6ressement et d'un patriotisme digne d'6lo-

ges: car, ayant pris ип convoi avec des efets riches

d'6glise, ils n'ont pas 6t6 tent6s рат l'or et l'argent.

mais les ont de suite envoy6s -аи mar6chal роит les

restituer аих temples de Dieu, Оп croit que Sebastiani