—16—
8.
St.•P6tergbourg, се 19 f6vrier 1807.
Aprbs avoir pass6 ип tems d6licieux avec mes parents
et les amis de топ enfance, tant d'objets pr6cieux
топ souvenir et mes afTections, j•arrivai ici le 26
du mois pass6; et il ратай qu'en retour du bonheur
dont j'avais joui, је пе devais trouver ici que du cha-
grin et des regrets d'autant plus vifs, que j'avais moins
de raisons de т'у attendre. Је те pr6sentai le lende-
main chez mons. le ministre des aft•aires• btrangbres; il
те regut avec des marques apparentes de bont6 et avec
politesse, et те demanda si је jouissais de mes appoin-
tements. Је r6pondis que је le croyais du moins, puis-
que топ сопдб d'absence m'avait 6tb accord6 avec cet
avantage. Il те dit ensuite qu'il n'6tait pas encore
d6cid6 si је serais renvoy6 la mission de Londres, ои
bien ипе autre mission, ои enfm employ6 ici. Surpris
de cette apostrophe inattendue, је repr6sentai s. е.
que је souhaiterais pr6f6rablement retourner топ
poste, suF quoi il repliqua qu'il n'6tait pas encore tout-
>-fait d6cid6, mais qu'il n'aimait pas voir des jeunes
gens, accoutum6s аих afaires, rester toujours la тете
mission et devenir pour ainsi dire des 6trangers: qu'il
faut аи contraire changer de tems autre de. mission,
afm de connaitre avec plus de pr6cision les intekrats дё-
n6raux de la Russie et sa marche politique. Il flnit par
m'assurer que је serais 6mploy6 la premibre occasion.
еп реи de mots le sujet de notre conversation.
Оотте [е ministre 6tait оссирб alors, et que d'ail-
leurs j'6tais pris аи dbpourvu, sans avoir re3f16chi tant
60it реи аи cas auquel (је l'avoue) је п'у avais pas