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J'ai reeu exactement la lettre que votre excellence
т'а fait l'honneur de m'6crire еп date du З (15) avril,
et j'ai dif6r6 d'y r6pondre par le dernier courrier, qai
lui а 6t6 exp6di6, cause des renseignements que је
rassemblais sur l'objet qui la regardait pecsonnellement
et qu'elle avait conf16 mes soins. Quant ii celle dn
5 du тёте mois п. st., elle пе m'est point encore раг-
venue, etj'en suis d'autant plus f5ch6 queje те serais
empress6 de la porter la connaissance de l'Empereur,
роит justi6er non-seulement la сопйапсе que vous
voulez bien placer еп moi, mais aussi pour contribuer
рат аи but que vous vous 6tiez propos6, monsieur
le comte, еп те l'adressant. Аи reste, dans les circons-
tances actuelles cette lettre devient moins n6cessaire vu
qu'elle n'aurait ри rien ajouter de plus аих d6termi-
nations bienveillantes de Sa Majest6 Imp6riale votre
6gard, et qu'elles doivent vous servir d'un t6moignage
bien flatteur de la justice qui vous est due sous tant
de rapports et que notre auguste Souverain daigne
vous rendre si parfaitement.
D'aprbs les renseignements que j'ai pris, monsieur
le comte. sur се qui а 6t6 con6squ6 de votre bien
роит l'argent de la tr6sorerie qne Pieschell et Brogden
avaient retenu, је puis avoir l'honneur de vouS dire
que c'6tait ип nombre Пхе de paysans qui 6taient des-
tin6s роит cet objet; mais ils ont 6t6 tous compris
dans l'ordre de Sa Majest6 роит la lev6e du s6qnestre
еп g6n6ral et qui а 6t6 eommuniqu6 d6jb рат le S6nat
lh ой il appartient.
S.t P6tersbourg,
le 7 mai 1801.
Архивъ Кпяап Воронцова ХХХ.
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