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Aloupka, 30 mars 1843.

Vous vous rappellez, cher comte, que vous m'avez

prib, dans ипе lettre particulibre, ensuite de quelques

nouvelles dbfavorables que vous aviez reyues sur le

compte d'un de vos employ6s, Andriewsky, de prendre

des renseignements secrets sur се qu'il pouvait у avoir

de vrai ои de faux dans ces renseignements, et de

vous еп communiquer le r6sultat, Voulant remplir votre

commission еп consience, j'ai 6t6 ces renseignements

рат deux ои trois chemins dif6rents, et dans moins de

trois ои quatre semaines j•ai regu, par ces dif6rentes

voies, ип accord unanime, tout fait еп faveur d'Andri-

ewsky, et је voulais vous еп 6crire; mais pensant qu'on

aurait ри croice chez vous que ces renseignements

6taient arriv6s chez moi d'une couleur favorable, рат

la circonstance de la position aupr&s de moi de son

frbre le d-r Andriewsky, j'ai voulu ajouter encore ип

тоуеп роит arriver la v6rit6, еп priant le g6n6ral

Schnell, des gendarmes, d'envoyer ип agent sar sur les

lieux pour avoir des donn6es exactes. J'6tais sar que

Schnell ferait cela еп conscience et que Schnell те

dirait la v6rit6, soit pout confrmer, soit pour 6branler

l'opinion que је m'6tais d6ji form6e се sujet; c•est

la'b се qui а retard6 si longtemps l'ex6cution compl6te

de la commission que vous m'avez donn6e, car се n'est

qu'hier que j'ai reyu la lettre de Schnell que је vous

envoye еп original. Elle confrme pleinement се que

је croyais sur le compte d'Andriewsky, qui avait

servi chez moi, et sur la probit6 et l'intelligence duquel