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0dessa, le 18 novembre 1835.

Cher Паведъ J'attendais avec impa-

tience la dernibre poste, роит savoir si quelque chose

avait d6jh 6t6 faite pour la veuve et les orphelins de

feu notre excellent ami. L'on т'а inform6 de tout се

que vous faites tous роит у parvenir, et је n•ai аиоип

doute que l'Empereur, qui est toujoups 8i jnste dans

ces sortes de cas et qui а appr6ci6 le m6rite du ser-

viteur qu'il а perdu. sera g6n6reux роит cette int6-

ressante fumille. Ci-joint ипе lettre que је vous вир-

plie de remettre la pauvre madame Boulgakow et

ипе autre pour son frbre Alexandre, que је vous вир-

plie de lui remettce s'il est P6tersbourg ои de lui

envoyer Moscou, s'il п'у est pas. Је пе puis т'ассои-

tumer l'id6e qu'il n'existe plus P6tersbourg cet

excellent ami, qui depuis si longtemps repr6sentait

pour moi аи moins la moiti6 de cette capitale, avec

lequel је correspondais chaque poste,

qui 6tait toujours pr6sent та pens6e et qui embel-

lissait pour moi les s6jours que је suis dans le саз

d'y de temps еп temps. b'id6e de notre pauvre

Boulgakow т'оссире toujours tellement que је n'ai

pas le coeur de parler d'autre chose et surtout avec

vous, qui regrettez autant que moi cet homme de bien

et се cher ami. Depuis та j'ai fait ипе course

Akhmetchet; maintenant је resterai, .j'espbre, tran-

quille pendant l'hyver, aprbs avoir pass6 presque toute

l'ann6e еп courses et еп navigation.