въ И. И. Шувалову.

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mais de leur amour pour leur Souveraine, de leur ob6issance

leurs chefs et du d6sir de vaincre. ll еп est de тете de

la cruaut6 qu'on les accuse et qui n'6toit chez lui qu'une vai-

пе terreur. Toute l'Europe а appris avec quelle douceur ils ont

trait6 les prisonniers et les bless6s qui sont tomb6s leur

pouvoir. Оп sait qu'ils ont 6t6 jusqu'h se priver тёте du

n6cessaire роит les secourir, et il n'est point de peuples qui пе

se fssent honneur de l'humanit6 qu'ils ont fait paraTtre. —Оп

trouve donc le fondement de tant d'outrages й moins que de

dire чие la haine que le roi de Prusse portoit аи ministre а

fait le crime de la nation. Si Sa Majest6 Imp6riale а tard6

condamner et priver de ses omplois celui qui fut cy-devant

la tete des affaires, n'a-t-on pas compt6 de tout tems la c16-

тепсе et la retenue рип;г parmi les premibres qualit6s d'un

souverain. П пе manquait assur6ment pas de sujets fidbles et

assez 6clair6s роиг lire dans la conduite du ministre ses desseins

et ses artifices; mais devoient-ils bclaler, et le respect пе leur

imposoit-il pas la nbcessit6 d'attendre jusqu•au moment ой l'lmp6-

ratrice ankait соттепсб marquer son mbcontentcment?

Il sera donc trbs ais6 тт de Voltaire de contredire .tout

се qui est avanc6 days le livre еп question, pourv0 qu'il prenne

la plume de bonne foi. L'ouvrage пе lui 6toit pas inconnu: l'au-

teur, peut-etre eussi jaloux du titre de bel esprit que dq celui

de conquerant, n'aura pas manqtrb de le consulter; du moins оп

у' retrouve assez sa morale et sa m6taphisique. Ne seroit-il point

craindre, que, charm6 d'une occasion ой il se croira [е таТ-

tre de tout dire, Voltaire пе se rbpande еп invectives contre

le roi de Prusse et sans garder ni d6cence, ni m6nagement

n'aille faire mille outrages sanglantes, quoique trbs fond6s,

sa conduite et son gouvernement. V. excellence пе trouve-

rait-elle pas qu'il у ent ип autre parti й prendre, еп faisant

d6fendre l'entr6e de се liyre dans tous les 6tats de Sa Маје"ё,

сотте renfermant les principes les plus pernicieux de mat6-

rialisme et de l'irreligion.