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Du 20 d'Aoat 1795. St. P6tersbourg.
Aprbs vous avoir communiqu6 le bonheur que j'ai еи d'a-
voir ип flls, је vous ai 6crit trois fois, et trois fois j'ai d6-
ehirb те; lettrep. Је n'avais раз d'autre voie que celle de Ia
poste, et la prudence, que је соттепсе connaitre ип реи,
те faisait craindre d'@tre lu. Dans la position ой је те trou-
vais, ипе lettre й ип bienfaiteur demandait ипе assurance, et
је pouvais vous causer quelques d6sagr6mens pour vous mettre
аи fait de се qui m'6tait arriv6 ее de се qui parvenait
та connaissance.
Quand vous те reprochez d'avoir fait ипе imprudence, је
pense чие c'est роит пе pas nommer la chose par son пот,
qui est ипе sottise 6norme. Un concours de petits d6sagr6-
mens, ипе vivacit6 d6plac6e et le m6pris pour quelques-uns
de mes collegues m'ont dict6 cette maudite lettre qui т'а
caus6 tant de d6sagr6mens. Une demi - heure aprbs l'avoir
bcrite, j•ai senti combien j'ai еи tort; mais il n'6tait plus tems
de rem6dier. Је те suis conduit сотте j'ai реп“ toute та
vie: elle m'aurait 6tb charge sans l'honneur. J'ai risqu6 tout
роит le garantir de toute atteinte. J'ai succomb6, се qui 6tait
naturel. J'avais contre moi les principales familles, m-r de
Zoubow et та sottise qui те rendait соираЫе. Оп т'а re16-
диб la сатрадпе. J'ai 6t6 moi pendant ипе аппёе. Је suis
devenu рете, ami d'une femme, qui 20 ans m6rite le res-
ресе et la consid6ration чие donne la yertu. Les douze mois
se sont 6cou16s trop vite. Ме voici de retour. J'ai perdu ип
реи l'habitude de la cour; mais је compte т'у faire dans реи,
те conduire tout autrement, penser le plus Ьав possible et