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А Gotha, се 28 avril (5 mai) ЫЗ.

Monseigneur,

La reconnaissance des deux heureux que vous faites

6tant la seule recompense r6serv6e par le Ciel сеих

qui aiment faire le bien, је m'empresse de mettre

sous les уеих de votre excellence la lettre de madame

Wagnibre qui m'arrive. Ј'у ,joins тёте celle qu'elle т'а

6crite cette occasion. Personne пе sait mieux que vous,

monseigneur, que la part que j'ai еие аи bonheur qui

lui est, arriv6, s'est born6e des voeux st6riles que је

n'a.i pas тёте os6 manifester son v6ritable bienfai-

teur; је n'ai donc d'autre droit que de joindre та те-

connaissance la sienne. Voilh„ grace votre excellence,

le sort d'une infortun6e assur6 pour toute sa vie.

H61as, s'il у avait encore ипе pension de trois cents

rouhles de vacante, је пе dois pas те reprocher de

n'avoir pas du moins fait connaitre la d6tresse de la

vicomtesse de Belzunce.

Son mari, mort l'ann6e dernibre l'ige de 77 ans,

j01iissait d'une pension de notre auguste Empereur, de

cinq cent roubles. C'6tait l'unique ressource qui lui

restait aprbs la perte de sa fortune еп France; il la

partageait avec sa femme 6migr6e еп Espagne et de-

puis rentr6e еп France, sans avoir retrouv6 ипе obole

de son bien. Trois cents roubles lui assureraient du pain.

Toute cette famille n'existe que parce quelabienfaisance,

exilde presque de par toute la terre, sibge invariable-

ment sur le trone de la Russie. Les deux petits enfans