Cette lettre fut remise par m-r Mouraview. Elle 6toit
cachet6e. L'Empereur l'ouvrit, la lut, la mit dans sa ро-
che et п'а dit rien Mouraview. J'avois tout de suite fait
part de та d6ma.rche т-т le c-te Zavadovsky. Deux
fois il а travail16 depuis avec l'Empereur, deux fois il
а 6t6 question de l'Acad6mie, et jamais ип mot dg
тоу. Aprbs quatre semaines d'attente inutile, је dbplorai
топ sort auprbs de l'Imp6ratrice-mbre et lui d6clarai
топ intention de lAcher ипе seconde lettre; elle те
promit de l'appuyer. Је voulus la rendre encore plus
d6gag6e, et је la conpus еп ces termes:
„Sire! Un vieux courtisan du XVII-me sibcle, ayant еп-
„fin obtenu son сопдб, mourut З ans aprbs. Il ft 6crire
„sur son tombeau: NN, еп 1600, est ntort еп 1668.
„ayant З ans. Permettez, Sire, que је puisse aussi
„mettre quelques ann6es de vie dans топ 6pitaphe“.
Il у а six jours que cette lettre est dans les mains
de l'Empereur. L'Imp6ratrice, qui m'avoit promis de lui
еп parler (lbs le lendemain et do m'avertir du r6sultat
de cette conversation, пе те dit rien, l'Empereur пе
те dit rien, Mouraview пе те dit rien•. L'6tat de sus-
pension ой те tient се silence g6n6ral, m'est p6nible.
Је пе те, plains de rien, је пе demande rien, је пе
souhaite rien que le repos, et оп пе те le donne pas.
J'espbre encore que, сотте l'Empereur doit bient0t
revoir le plan g6n6ral de l'instruction publique que
le comte Zavadovsky et son comitb lui ont preksentb,
il remettra la dbcision de топ sort се travail дё-
n6ral. Сотте j'ai toujours еи роит principe de пе ја-
mais faire pareille d6marche qu'6tant bien d6termin6
de la soutenir, је vous assure qu'il п'у а qu'un имен-
ной указъ qui pourroit те forcer rester.