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lV. Copie de lettre du comte Munster.

Weymouth, 13 septembre 1805.

Ne craignez jamais d'dtre compromis, топ trbs-cher

ambassadeur, еп m'honorant de votre confance. Il est

vrai que le roi те demande souvent de vos nouvelles

et qu'il d6sire toujours de savoir quelle est votre opi-

nion sur les afaires et les personnes qui еп sont char-

g6es; mais еп la lui communiquant је sais се que је

vous dois, et d'ailleurs il п'у а rien craindre de sa

discr6tion dbs qu'on le prie de garder le secret. Је

suis vraiment fAch6 du manque d'6gards dont vous vous

plaignez; mais је suis d'opinion qu'il п'у а pas de

mauvaise volont6 dans се qu'on fait. П faut avouer

que les Anglais ont ипе certaine r6signation des usa-

ges et des politesses reeues dans le reste du monde,

qui n'est pas agr6able et qui leur fait beaucoup de tort.

Је vois par les dernibres d6p6ches de Vienne du 17

aoat qu'on doit principalement Маск les mesures

6nergiques du gouvernement autrichien. L'archiduc

Charles et Cobenzl n'ont os6 s'opposer directement,

mais, toujours fdbles leur systbrne pacifque, ils ta-

chent de paralyser autant que possible l'efet de ses

mesures.

Се que j'ai dit relativement аих conf6rences de Hal-

berstadt se rapporte ип voyage que le ministre Наг-

denberg а fait lh-bas роит s'aboucher ave6 le duc de

Brunswick et le comte Shoulembourg. Оп suppose

qu'il у а 6t6 question du rassemblement d'un corps

prussien роит maintenir la soi-disant neutralit6 dont le

roi de Prusse se d6clare le chef. Il est assez singulier

que le voyage de Lafont (qui pr6tend avoir 6t6 la