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joignant elle, elle travaille se relever de cet avi-

lissement honteux et abject dans lequel elle а 6t6

plong6e &epuis ип si longtems, qu'elle paraissait пе

vouloir plus еп sortir. Le Ciel, dans sa colbre, lui а

inflig6 le plus horrible des f16aux, роит sa correction.

Si elle est .capable d'en profiter, elle doit se convaincre

maintenant que се n'est pas dans les murs des Magde-

bourg ои des Spandau que git la suret6 des nations,

le salut public et la tranquillit6 du monde, mais dans

le courage, la- fermet6 et la pers6v6rance de chacun

et de tous; et que les vrais remparts du bonheur sont

l'amour de la patrie et le sentiment de la dignit6 па-

tionale, contre lesquels l'ambition la plus d6sordonn6e et

la tyrannie la plus atroce viennent se briser. Heureux

les peuples, s'ils peuvent encore faire revivre chez еих

ces nobles et g6n6reux sentiments, et alors nous ver-

rons encore ип sibcle d'or et nos bannibres victorieuses

mener la libert6 et l'ind6pendance de l'Europe et

de l'univers entier.

J'ai lu avec ипе extr@me satisfaction la copie de la

lettre que votre exc.ellence adresse аи comte koutou-

zow et que l'amiral Greig doit lui apporter. Је пе puis

assez vous exprimer та reconnaissance роит la сопй-

апсе qu'elle а daign6 те t6moigner par cette int6res-

sante communication. Је пе saurais у rbpondre que par

cette тёте сопбапсе et ип aveu sincbre que j'ai pris

la libert6 de lire cette lettre Sa Majest6. Votre excel-

lence m'ayant dit que la connaissance de cette lettre

devait rester entre elle, le comte М. et moi, је dois

lui demander pardon d'avoir agi contre sa volont6

expresse; mais еп тёте tems, је suis bien pers6ad6

qu'elle m'accordera la grace que је lui demande,

lorsqu'elle connaitra les motifs et les circonstances qui