318 —
111.
Vienne, le 6 (18) d6cembre 1814.
La sant6 de Sa Majest6 est parfaite. Quant Ы'Ет-
pereur, оп соттепсе craindre ипе rechute de l'6ry-
sipue, dont il •se croyait tout fait gu6ri: оп dit qu'il
6prouve souvent des douleurs aigiies dans la jambe
qui а 6t6 afect6e еп dernier lieu, quoiqu'on le voit se
promener r6gulibrement pied, depuis que le tems est
devenu extraordinairement beau. Il а еи plusieurs те-
chutes lorsqu'il а essuy6 ипе pareille 6rysipble il у а
4 ans. Оп s'occupe ici faire plusieurs emplettes роит
la prochaine visiie de l'Empereur d'Autriche, et de
quelqaes autres souverains chez nous; mais оп пе
croit pas que cette contre-visite puisse avoir lieu avant
l'ann6e 1816. Quant аих afaires du congRs il ратай
qu'elles n'avancent pas beaucoup. Il у а еи des conf6-
rences journalibres dans le courant de la semaine pas-
s6e, dont le r6sultat n'est pas соппи. Si la France fait
des dificult6s роит 4 lieues du terrain accorder
Genbve, quel succbs peut-on esp6rer роит les afaires
majeures? Les afaires des Serviens ont suscit6 de
nouvelles Hcult6s. Ils assi6gent Belgrade, et peut-
etre l'ont d6ji pris. La tyrannie des Turcs et les mbs-
sacres qu'ils у ont commis depuis реи, ont suscit6 ипе
insurrection presque g6n6rale еп Servie. Czerny-Geor-
ges а reparu sur la scbne avec des moyens p6cuniai-
res 6tonnants, qu'on пе lui soupgonnait pas, et avec
ипе force consid6rable.