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S-t P6tersbourg, се 16 janvier 0826).
Моп bien cher ami, је reyois l'instant votre lettre
du 8 de се mois et m'empresse d'y r6pondre; heureu-
sement роит cela que depuis hier је suis malade, sans
quoi, r6ellement et sans exag6ration, је n'aurais pas
trouv6 ипе minute dans la journ6e роис vous 6crire.
Que de choses, топ cher ami, se sont pass6es de-
puis deux mois! Quels 6v6nements, que de larmes, que
d'horreurs, que de grandes esp6rances! Qui aurait cru
que le successeur d'Alexandre, du premier jour de
son rbgne, aurait ри fxer l'admiration qu'on doit la
valeur, аи calme, la magnanimit6; c'est le r6sultat
de 10 ans d'un beau rbgne. Son assiduit6 infatigable
dans le travail, son esprit, la noblesse de ses intentions
ont d6ji fait de l'Empereur Nicolas ип digne succes-
seur de ses grands ancatres. La Divine Providence
protbge visiblement l'Empire. Elle а voulu que les
trames les plus noires, les plus longuement concues
пе se d6voilent la mort d'Alexandre, qui aurait
еи tant de chagrin les connaitre, et de manibre
que се пе soit pas le nouvel Empereur, mais la
nation entibre qui ait les punir. L'explosion du 14 et
l'infamie des Mourawiews la premibre arm6e ont mis