14.

G6nbve, le 12 (24) mars 1825.

Il у а deux ans, monsieur le comte, que j'ai pris la

libert6 de vous adresser quelques lignes еп faveur de

m-r Pictet Rochmont et de ses bergeries. Се digne

homme n'est plus. Son fls ain6, devenu chef de la fa-

mille, sollicite 6galement mes bons offces auprbs de

vous аи moment ой il envoit 0dessa m-r Dunal,

charg6 de veiller de prbs progrbs des m6rinos et

de plaider aussi les int6r@ts de cet 6tablissement de-

vant [а justice 6clair6e qui vous caract&rise. Сотте il

vous а plu, monsieur le comte, d'accueillir avec bon-

t6 les recommandations dont j'avais accompagn6es les

voeux •form6s рас m-r Pictet-pbre, j'aime а espbrer que

vous honorerez de тёте celles, que је пе sais pas те-

fuser aujourd'hui la demarche que fait m-r Pictet le

fls. Si, сотте il vient de т'еп donner, l'assurance,

elle п'а роит but que la justice et l'utiliL6 publique, је

пе puis nullement douter de ses soins et de la satis-

faction que vous 6prouverez d'y contribuer.

Је profiterai, monsieur le comte, de cette occasion

роит vous demander de vos nouvelles et pour vous

faice part des miennes. Elles sont bonnes. Ма sant6 дад-

пе quelque chose de та paisible retraite et des loisirs

qu'elle те procure. Ils sont vou6s l'6tude, аих tra-

vaux litt6raires et de souvenirs qui пе s'efaceront

jamais de топ ате. C'est vous dire que. l'amiti6 dont

vous m'avez honor6 еп 1815 m'est toujours chbre et

que је vous prie de те la continuer, еп comptant sur

le retour le plus sincbre de та part.

Capodistrias.