263

compris, пе s'accorde раз malheureusement avec l'a-

nimosit6 passionn6e que lord Palmerston а vou6e

la Russie, que le parti radical tache aussi d'imprimer

l'opinion publique еп Angleterre et que des ambas-

sadeurs id6e fxe, tels que lord Ponsomby, auquel

оп adjoint ип folliculaire avanturier, сотте le fameux

Urquhart, se plaisent envenimer de leur mieux еп

toute occasion. Des dispositions bien dif6rentes ani-

ment lord Durham, autant que је puis еп juger par

mes rapports et mes entretiens avec lui et, tout radi-

cal qu'il l'est dans son pays, il а le bon esprit de

reconnaitre que l'Angleterre et la Russie n'ont rien

gagner et beaucoup perdre еп se chamaillant pour

de vaines questions de rivalit6 et d'amour-propre, et

j'ai tout lieu de croire que sa conduite P6tersbonrg

s'accorde avec cette profession de foi. Il т'а lui-meme

parl6 des fausses id6es et des aveugles prbventions (le

lord Ponsomby, qui est son oncle, et m'avait promis

de chercher le convertir; mais сотте ј'еп 6tais s0r

d•avance, il у а perdu sa peine. Quant Urquhart, il

s'est brouillb avec son chef, а quitt6 le palais de l'am-

bassade, тёпе ипе vie va.gabonde, met l'habit Титс,

se fait appeler Dwud-bty et s'expose la ris6e дё-

n6rale par ses extravagances, tandis que les journaux

Anglais et Allemands et тёте celui d'Odessa parlent

de la confance et de la consid6ration que le јеипе di-

l)lomate Anglais а su s'acqu6rir Constantinople et des

conf6rences fr6quentes qn'il а avec les ministres Turcs

sur les plus hautes questions politiques. ll serait par trop

btrange, si ип personnage de cette trempe venait r6-

ellement remplacer lord Ponsomby, qui du moins est

ип homme сотте il faut, dans tout l'6tendue du terme,

(lbs qu'il пе s'agit que de relations priv6es. J'espbre