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l'Autriche, privbe du royaume de Bohbme, (Гипе partie de la
Carinthie, de son littoral sur l'Adriatique, n'avait d'autre choix,
чие d'y consentir, ои de s'assocjer аих brigands qui l'auraient
mutilbe роит d6vorer la Tur(lIlie, avec la chance possible d'&tre,
enfn, еПе-тёте la victime de sa lichet6 et de sa capacit6?
Аис.ип c,abinet de l'Europe пе lmvait ignorer еп partie се
qui avait 6t6 r6solu Erfurth; mais s'il •restait quelques incer-
titudes cet (kgard, Mr de Champagny а pris soin de les dis-
.siwr рат sa lettre Nap0160n (lu 1 1 1)ёсетЬте 1808: let.tre
(crite de sa main dans sa totalit6, et sign6 de lui, interceptCe
pendant 1е sejour de Buonaparte еп Espagne; lettre d'un pri.x,
(l'une valeur inestimable puisqu'i l'aido de cette lettre оп peut
(lescendre. dans la conscience de Buonaparte, et у saisir les cri-
1nes pret.s у 6clore, сотте оп descend рас la pens6e dans
les enfers.
Quelle lettre, qu'elle efrayante na1vet6 celle de ces confC-
(lbrbs Erfurth, et celle de leur minisres! Оп у voit quoi
sorvent les nbgociations et les pourparlers роит traiter de la
pai.x.
C'est AIexandre qui son lllinistre iL Vienne la le-
коп qu'il а теси Erfurth. «Il importe, di-t-il, (Те tenir tou-
.iours ипе porte ouverte la n6gociation, et ensuite, quelqu'en
soit le, succ,es, de marcher еп avant».
C'est-i-dire, nous avons•un plan pour a.sservil' l'Europe,
(galemont e.x6cutable еп pai.x сотте еп gnerre. Ainsi, soit que
l'Angleterre accepte ои поп des n6gociations, il faut, queIqu'en
soit le marcher еп avant.
L'Empereur de Russie s'6tonne (lu refus de l'Autriche et
аи pr(texte sur lequ61 elle s'appuie: се refus Ctait de тесоп-
naitre Buonaparte roi d'Espagne, et le pr6texte de vouloir аира-
ravant connaitre le rbsnltat des confbrences (fErfourth.
Vraiment, qnelle audace, quelle force. de (lialectique (lans la
politique (Ле la Russie! 1,'Ernpereur
d'Alttriche veut, avant
d'augmenter la puissance de Buonaparte, par l'inquisition de
l'Espagne, savoir се qui а (5tC• (lbcidek й Erfurth sur l'Autriche.