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si loin, qu'il changerait le syst6me de l'Europe. Efective-
ment les deux Cours imp6riales пе cachbrent pas le тбсоп-
tenlement, qu'elles avaient de cette duplicit6 de la Соиг de
Londres, et 1а France avec tout aussi реи de m6nagement
combien elle btait m6contente du roi de Prusse.
Les Franqais avec leur vivacit6 et le реиУ de mesure
qu'ils mettent ordinairement cribrent l'ingratitude des Prus-
siens et consideraient се que le roi de Prusse venait de
faire сотте ипе v6ritable d6fection.
Le m6contentement du cabinet de Versailles le тепа
аи point de marquer des dispositions de s'unir avec la mai-
son d'Autriche qui depuis le cardinal de Riche1ieu avait 6t6
regard6e сотте la rivale de la France.
La Соиг de Vienne avait alors la tOte de ses afaires
ип des plus grands ministres que l'Europe ait еи: оп senti-
га bien que је parle du рт. de kaunitz. И fut convaincu que
les intbr6ts de la maison d'Autriche n'6taient plus les те-
mes que сеих qui existaient du temps du cardinal de Riche-
lieu et de Louis XlV, et lorsque le trOne de l'Espagne 6tait
оссирб раг la branche autrichienne et que la rivalit6 entre
la maison d'Autriche et la France s'6tait beaucoup afTaiblie,
que leurs int6rets r6ciproques avaient aussi chang6, et que
la v6ritable rivale de la France 6tait )'Angleterre, сотте
роит la maison d'Autriche il s'6tait form6 ипе puissance
fonnidable contre elle, .dans le sein тете de l'AIemagne,
qui 6tait le roi de Prusse, et que ma1gr6 que la Russie
avait le тете int6rOt роит l'abaissement des forces prus-
siennes,•jamais elles пе parviendraient се but si elles avai-
ent 1а France contre elles. Il tira donc parti avec beaucoup
d'art du m6contentement. que le cabinet de Versailles avait
contre le roi de Prusse е! surtout des bonnes dispositions
de тхте de Pompaglour, роит se rapprocher de la France.
Les deux Cours bientOt aprbs signbrent ип trait6 de пеи—
tralit6 роиг la диегге de l'Amerique, et trbs реи de tems