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ПИСЬМА ГРАФА е. В. РОСТОПЧППА.

prince S. b@te maoger du foin et trbs d6sagr6able. La

familiarit6, peut-etre Те besoin de voir ип homme, firent

qu'elle succomba sans se douter et, n'ayant pas le coeur de

conner son malheur й sa 1Nre, son insu, elle 6crivit ипе

lettre l'Imp6ratrice роит demander ип divorce avec son

mari le prince d'Aremberg. Cela lui fut accord6, et elle n'eut

rien de plus press6 que de s'enfuir, sans savoir pourquoi,

avec le prince S. et l'6pouser. Un mois aprbs, elle requt

la nouvelle de la mort de воп premier mari et de son еп-

fant. Aprbs ипе Bbsence d'un ап, elle revint P6tersbourg,

fut pr6sent6e la cour, et il semblait que tout 6tait oubli6.

Le malheur qni poursuit cette pauvre mbre fit que la Ello

prit du g00t роит ип oficier аих gardes поттб С....

qui а 6t6 1'ann6e 1788 соттс courrier Londres. П s'6ta-

blit ипе correspondance entre еих, le mari la d6couvrit, vou-

lut атепег sa Гетте la сатрадпе, qui, де pouvant suppor-

ter l'id6e d'@tre d6shonor6e аих уеих du public, trompa ип

apothicairo et avala ипе forte dose de mort - аих - rats.

Toat l'art des m6decins пе put la sauver, et le quatribme

jour elle mourut, laissant ип enfant de 8 mois et ипе mbre

qui, 46 ans, se trouve condamn6e й pleurer le reste de ses

jours et esp6rer que Dien voudra abr6ger le terme de ses

soufrances.

La femme du comte

vient d'accoucher d'un fils que

l'on pr6tend etre venu avant terme. Le procureur-g6n6ral п'у

trouve рад son compte, саг il пе vit pas avec sa femme qui, mal-

gr6 cela, donne des preuves de sa f6condit6.—L'afaire dn comte

Zawadowsky n'est pas encore finie, et il continue rester

chez lui. Је suis trbs mch6 de по рад pouvoir le voir, mais

il пе reqoit presque personne, hormig сеих qui font да раг-

tie.—J'ai demand6 beaucoup de dbtails m-r Torsoucow, та-

jor. аих gardes, qui а 6t6 еп dernier lieu voir le comte Rou-

manzow. Се grand homme se porte parfaitement bien, hors des

jambes qui пе lui permettent рад de rester longtems debout.

Оп пе voit chez lui ni aides-de-camp, ni secr6taires, ni cette

foule d'oisifs qui, роит 6viter le service, s'attachent la