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qu'il professe, mais c'est ипе obligation indispensable

роит tout homme qui commande, de donner l'exemple

ses subordonn6s du respect qui est la religion.

Votre douleur sur la mort de votre digne et vertueux

ami S-t Priest, les r6Hexions que vous faites се sujet,

те brisent l'Ame. Је n'ai ри lire votre lettre du 7, suns

r6pandre des larmes, et је те sens malheureux d'@tre

0blig6 de renouveler votre douleur. Il п'у а pas de

plus grand malheur que de se voir enlever соир sur

соир les personnes qui nous sont les plus chbres. Јеипе

сотте vous etes, vous avez perdu le prince Mi-

chel Dolgoroukoy, 1е comte Balmain, le mari de votre

cousine, et voilii encore le comte de Priest; mais

c'est quoi оп doit s'attendre, топ bon ami: cette vie

passagbre dans се bas monde n'est qu'une suite conti-

nuelle d'6preuves douloureuses. Except6 vous, Catinka,

son mari, le prince Castelcicala et m-elle Jardine, је

n'ai plus d'individu que је puisse regarder сотте de

vrais amis; pas de personne qui је puisse 6pancher

strictement се que j'ai dans l'Ame, et j'avais beaucoup

d'amis qui n'existent plus pr6sent. Се sont de ter-

ribles 6preuves auxquelles nous sommes assuj6ttis par

la Providence, аих d6crets de laquelle il faut se sou-

mettre avec r6signation.

Је vous r6itbre та pribre, топ trbs-cher Michel, de

demander l'Empereur la permission, роит le plus de

tems qu'il est possible, de venir те voir dbs que les

troupes recevront l'ordre de retourner dans leur pays,

et de lui repr6senter que j'ai 70 ans et que се sera

pour la dernibre fois que vous те verrez. Је compte

de prier madame la grande-duchesse, роит qu'elle prie

de та part son Auguste Frbre de пе pas те priver de

la consolation de voir pour quelque tems ип fls uni-