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cette nouvelle infraction аих trait6s solemnels qui garantissaient
la souverain6t6 ind6pendante de [а r6publique ligurienne,
prouvent d'une manibre irrecusable que les d6clarations 6talk
dans la lettre dont Talleyrand accompagnait les passeports
remis la cour de Prusse, aussi bieg que les expressions
dans la lettre du 1-r janvier adress6e par Bonaparte s. т.
britannique, n'ont 6t6 qu'un јеи de la politique constamment
suivie• par се chef audacieux, qui, tout еп protestant.de sa
mod6ration et de son d6sir de la paix, s'autorise du silence
g6n6ral роит multiplier ses envahissements et se hate de les
ex6cuter, pour all6guer, apparemment, lorsqu'ils sont consommbs,
que la dignit6 de la France пе permet plus d'en revenir, ои
pour se mettre еп droit d'exiger des 6quivalents.
У. е. se rappelle sans doute que се fut cette marche, bien
plus que toute autre circonstance, qui ralluma la guerre pr6sente;
et comment pourrait-on se flatter de la terminer par des
n6gociations et de rendre la paix l'Europe, si Bonaparte suit
pr6cis6ment la тёте тагсће роит l'emp6cher?
Cette v6rit6 est trop frappante, monsieur le comte, pour que
S. М. L puisse attendre d6sormais quelque fruit de топ voyage,
et је dois eVger У. е. d'annoncer formellement аи cabinet de
S-t James qu'aprbs ипе preuve aussi complbte, aussi 6vidente de
lR mauvaise foi du goavernement franpais actael, et vu за
d6'ermination de d01Liner sur tous les 6tat8 qui l'environnent
рои se les approprier sucmssivenent, S. И. 1. а du regarder
сошше supernu, et qui plus est, сотте contraire sa dignit6,
que је ре rende Paris.
Le zble соппи de votre excellenoe пе manquera sarement
рав de retracer аих уеих de [а cour de Londres l'odieux de la
oonduite d'un gouvernement qui aTiohe sans севе le d6sir de
la paix, qui prodigue тёте les calomnies lBS plus atrooes
reverser sur les cours les mieux intentmn6es le blAme de la
prolongation de cette guerre, et qui, аи moment тёте о) Топ