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0utre les lettres (l'ofTice, celles de m-r votre frbre
et du comte de Bezborodko vous nwttront amplement аи
fait de la situation (le, nos afTaires politiques. Је те
bornerai donc, m-r le comte, rbpondre la question
que vous те faites аи sujet des bruits qui vous sont
parvenus de notre paciflcation prochaine. Quoique les
cours de Vienne et de Versailles пе nous disent mot
de leur tripotage Constantinople, il n'est pas impos-
sible qu'elles у ayent fait quelque tentative роит nous
raccommoder. Elles n'ont pas еи tort tout-h-fait de
croire que la chose nous serait agr6able; car telle а
6t6 еп efet notre d6monstration la nouvelle,
que nous regtames du parti que la Porte ava.it pris.
Vous pensez bien, m-r le, comte, que c'est sous le sceau
du plus grand secret que је vous fais cette confdence.
Nous пе sommes revenus de се premier mouvement
que sur les assurances que l'Empereur nous а donn6es
de la part efective qu'il prendrait notre guerre. Du
depuis notre rbsolution est de n'entendre аисипе
paix, qu'elle пе nous d6dommage аи moins des d6pen-
ses que nous avons faites рои? la guerre.
Mais. сотте vous dites, il est arriv6 tant de cho-
ses 6tranges dans се bas monde; је пе serais pas sur-
pris que notre accommodement soit plus prochain qu•on
пе le pense. La dernibre сатрадпе s'est pass6e sa.ns
produire аисип 6v6nement. П у а trois semaines et
plus que nous n'avons аисипе nouvelle de notre
arm6e: је veux dire celle du prince Potemk. Се silence,
s'il п'аппопсе rien de funeste, semble dire pourtant
qu'il пе s'y fait rien, се qui n'est диёте avantageux
dans la position ой nous nous trouvons. Се que j'ai
vu des plans et des syste\mes qui nous sont venus de
lbbas est si vague et si g6n6ral qu'on пе sait que