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penser du r6sultat. L'Empereur, qui s'est d6clar6 bien
chaudement dans le commencement, semble s•atre ra-
lenti. Il continue garder son ministre la Porte, et
il у а toute apparence qu'il attendra que nous ayons
fait quelque pas еп avant роит еп faire de son c0t6.
А la v6rit6, il avait tent6 ип соир de main sur Bel-
grade, qui n'avait pas r6ussi: mais il пе s'en est pas
vant6 тёте vis-h-vis de nous, се qui semble prouver
чие c'6tait ипе tentative qui appartenait des vues
purement personnelles et qui пе devait pas le compro-
metre vis-h-vis des Turcs.
Се qu'il у а de certain аи moins, c'est чие les pr6-
paratifs de се c0tt5-liL sont tr&s-formidables et que
s'il entre ипе fois еп јеи, il п'у ira pas de main томе.
La France, d'un autre nous fait les 0fh•es les plus
s6duisantes. J'ignore encore comment elles seront appr6-
ci6es ici.
Les sentiments sur toutes choses sont pr6sent
chez nous extr@mement journaliers. Il semble que l'opi-
nion qui pr6vaut dans се moment-ci est celle de faire
maintenir la neutralit6 la France et l'Angleterre.
Dans la crise actuelle c'est се qui serait le plus favo-
rable nos int6r@ts. Mais comment contenir 1' Angleterre?
C'est ипе cour qui de tout temps avait de la peine
rester еп mesure. Il est craindre que. pr6sumant de
sa sup6riorit6 sur la France, elle пе s'avise lui
rompre еп dans се moment-ci. Il п'у aurait
pas de mal, si elle n'est pas tent6e de s'associer pour
cela la Prusse. L'embrasement g6n6ral dbs lors devient
in6vitable et n6cessairement multiplie nos embarras et
nous d6tourne de not.re principal objet. Еп attendant,
la Prusse пе s•cpargne pas vis-bvis de nous еп toutes
sortes de d6monstrations amicales pour nous ramener