16.

S.t P6tersbourg, le 27 janvier 1798.

Је vous recommande, топ cher comte, le porteur

de cette lettre; c'est ип јеипе Anglais qui а 6t6 pres-

que 61ev6 chez moi: sa mbre, de son arriv6e P6ters-

bourg, est entr6e chez moi роит 6tre auprbs de mes

nibces et у est rest6e neuf ans. Son fls n'avait qu'

onze ans alors; је l'ai plac6 auprbs du gr.-duc Alexandre,

ой il passait presque toute la journ6e. П s'est toujours

parfaitement bien conduit; il est trbs-instruit: il а 6t6

ип ап Berlin, ой il а parfaitement fait ses 6tudes.

Le grand-duc а beaucoup de bont6 роит lui. Је sais

qu'il vous а 6crit pour vous prier de le placer; mais

j'ajoute mes pribres аих siennes, еп vous priant d'6tre

le proteeteur de се јеипе homme, qui le m6rite r6elle-

ment tous 6gards.

Pour се qui те concerne, је n'ai rien de bon

vous dire. Је соттепсе sentir qu'il faut queje change

dn climat, quoique оп puisse penser, еп voyant топ

embonpoint, que је jouis d'une parfaite sant6. Је vous

assure qu'il п'еп est rien: је sens que tout топ corps

est d6rang6 et qu'il п'у а pas de rembde qui peut re-

m6dier. Vous savez, топ cher comte, qu'il у а des

таих qu%l est impossible d'expliquer; le changement

du climat seul c'est qu'il у aurait de mieux; mais les

circonstances пе те permettent pas d'y changer: j'ai

encore trois nibces dont l'&ge пе те permet pas еп-

core d'abandonner elles-m6mes. Ne croyez pas que

cela vient du c6t6 de la cour; поп, еп v6rit6: је suis

aussi bien que је pouvais d6sirer d'y 6tre; mais је suis

encore trop frapp6 de la mort de l'Imp6ratrice: tout

те rappelle encore cette fatale journ6e.