sation monstrueuse, је n'in»muerai d'autres t6moignages, que
celui de Votre Maiest6 Im*iale. Vous avez vu Vous тёте,
Sire, la constance syst6matique, avw laquelle оп Vous а presque
toujours lms6cut,6 роит les emplois les plus imMants, jusque
dus les circonstances le.s plus critiques, des candidats sans
titres rbels, de v6ritables rivaux еп nullit6, et Vous avez 6t6
wuvent тёте d'appr6cier les vues de сеих, qui ont provoqu6
еп leur faveur ипе scandaleuse pr6f6rance рат le simple ты-
nisme de cette afmitb naturelle des petits hommes роит les
l»tits hommes et de leur antipathie роит tout се qui
au-dessas d'eu.x рат le m6rite et le talent.
Il faut cependant, Sire. l'avoner la gloire de Votre
noblese: роит remplir les emplois par des hommes d'une nul-
litb parfaite, il а fallu ек eq:arter Та plupart des familles qui
s'btaient distingu6es sous les l+gnes (le Vos pr6d6cesseurs. Il а
fallu c„rCer ипе caste, nouvelle, tirbe ues cla.sses les plus abjectes.
ll а fallu stn•tout rassembler ип grand nombre (l'btrangers et
r6unir• ainsi Те d6faut (l'int.6r@t, la chose publique аи d6faut
(les moyens роит [а servir.
C'est de чие commencent dater les mauvaises lois,
les fausses mesures administratives, l'oubli de.s privilbges de la
nobletse, la nullit(k
(lu Sbnat, le mbpris de la sutmdination,
les d6nonciat.ions continuelles des subalternes contre leurs c,befs.
l'oubli des services, l'jrnpunitb des crimes, la mCfiance rdciproque
de tous les fonctionnaires publics et leur inaction, r6duite еп
li cette sbparation, pr6sent .sans e.xernple,
еп Russie de l'opinion publique d'avec celle (lu gouvernement,
les craintes (hl grand nombre, l'inqui6tude de tous et la (16sorga-
nisation g6n6rale. li cette haine extensive роит des fonction-
nair•es m6prisables, qui s'6lbvent insensiblement .jusqu'i l'adminis-
t.ration qui les soutient et, роит comble (le nralheur et de
danger, (le се (lbsir vague d'une crise salutaire, d'un mouve-
ment lib&rateur, qui replace dans leur ordre naturel et les
•hommes, et les choses.