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Еп lui ofrant des secours militaires, n'armons-nous pas notre

tour ипе nation aveugle, тепасёе d'une guerre civile et des plus

afRigeantes catastrophes?

Peut-on esperer ип r6sultat favorable de се plan de conduite?

Бехрёйепсе du pass6 пе suffirait•elle pas роит le faire rejeter?

Је vais repondre ces trois objections. Elles embrassent toutes

celles qu'on peut faire sur се sujet.

Ad primum. Si Abbas-Mirza n'btait point le favori du Schah,

si son аттёе n'btait point de fabrique nul doute que

l'impartialite et la justice nous imposeraient le devoir de пе lui

faire аисипе avance. Mais еп consid€rant les choses dans l'btat ой

elles se trouvent, l'unique тоуеп qui nous reste de пе pas provo-

quer notre intervention dans ип sens contraire la paix, c'est

celui d'intervenir sous des formes qui captivent le Schah et qui

forcent (еп tant que possible) Abbas-Mirza, si се n'est avoir de

la с.опбапсе еп nous, du moins se шёбет des avantages qu 'il

croit recueillir de ses liaisons avec l'Angleterre.

Рат contre, еп cultivant des relations secretes avec le 61s а\пё

du Schah, nous rendrions lbgitimes celles d'Abbas•Mirza avw le

Gouvernement Britannique; nous perdrions tout l'avantage de notre

position actuelle envers le cabinet de S-t James; et si nous preten•

dions encore la soutenir аи prix de la bonne foi, pourrions nous

compter sur la discrbtion de Mehmed-Ali-Mirza? Son intbr6t le

porterait la longue trahir le secret de ses intelligences avec

nous; et sans trop le vouloir, nous aurions donn6 lieu ипе foule

de complications dans nos rapports avec la Perse, тёте

dans сеих avec l'Angleterre; complications dont il nous serait diT•

cile de sortir sans avoir recours аих armes, ои sans dbsavouer notre

conduite.

Si par le systbme dont nous avons pos6 les bases dans les in-

struc.tions nous sortons de l'inaction, се n'est pas роит ouvrir des

chances la guerre contre la Perse, moins encore роит wrter

atteinte la paix qui existe entre cet Etat et l'Angleterre.