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Nous пе dbsirons que de replacer la Cour de Perse dans sa

v6ritable ligne de direction. Sa politiqne doit etre stationnaire et

confiante envers nous, сютте la n0tre l'est son 6gard. Mais роит

arriver се r6sultat, il faut agir sur ип тёте terrain avec les

Anglais. Notre action n'est donc ni indbpendante, ni volontaire.

Elle nous est prescrite рат deux motifs 6galement louables: main-

tenir la paix, pr6venir habilement les circonstances qui pourraient

поив forcer la rompre. Ces motifs sont si vrais, notre marche

est si droite, qu'en cas de besoin nous n'hbsiterions pas faire

connaitre les uns et l'autre аих Cabinets Europeens.

Cest еп cela que reside la force aussi redoutable que salutaire

du systbme que l'Empereur fait suivre Son Cabinet.

Ad secundum. Si nous dbsappronvons les innovations militaires

qui s'efectuent еп Perse рат l'influence Britannique, cmmment ар-

prouverons-nous celles qui s'y feraient sous la n6tre?

Si l'Angleterre arme la Perse, ои c'est contre la Ru•, оп

bien c'est qu'elle se тёйе de la Russie. Elle prbpare donc cet

Etat la guerre.

De notre c6t6, еп dbsirant de substituer notre influence celle

de l'Angleterre, nous пе voulons point armer la Perse contre l'oli-

garchie des dominateurs de l'Inde. Nos eforts ont ип but conserva•

teur; il sera atteint du moment que la Perse sera assuree par le

fait de nos intentions amicales son 6gard. Ainsi аи tribunal de

l'impartialite notre systbme obtient les sufrages de la justice et de

la morale.

Mais il у а plus, et nous le rbpbtons. Се n'est pas sans doute

la Russie qui а inspire Abbas-Mirza la manie des innovations

militaires precipitbes. От, cette impulsion etant donn6e, l'alterna•

tive est p6remptoire; ои il faut еп dbraciner ouvertement et for-

tement les principes, ои bien les maitriser dans ип sens bienveil•

lant et surtout sans arribre реп“е d'arrondir nos acquisitions.

Dans la premibre hypothbse, c•est par la force des armes et