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malgre la bonne harmonie, qni r6gne entre Sa Majestb l'Empreur
et le Roi de la Grande Bretagne.
Је те bornerai prbsenter des faits Votre Excellence. Il
vous appartiendra, Monsieur le Comte, d'en tirer la conclaion
et de juger si тез doutes l'6gard des bonnes dispositions
Anglais sont fond6s ои поп.
П est notoir, que tout се qui entoure le Sch8b, ои сеих qui
tiennent аи gouvernement, sont sold6s par les Anglais, et que par
cela тёте il п'у а rien de c,achb роит еих.
П у а donc du louche, dans се qu'il п'у avait рад ап seul
Anglais pendant le s6jour de Griboyedof T6h6ran, tandis que
dans toute autre oumion ой les Russes 6taient dans cette c,apitale,
ils пе les quittaient pas de vue.
А peine la nouvelle dn crime fut elle parvenue Tauris, que
la Mission anglaise епдадеа notre consul gbnbral de partir de
cette ville, afin de regagner, par l'absence de tout agent ruse,
cette pr6pond6rance, qu'ils ont perdu depuis la paix. Tout еп db•
clamant contre le gouvernement Persan, les Anglais qui savaient
parfaitement comment l'afaire de Tbh6ran а еи lieu, ont constam•
ment abond& dans le sens des Persans.
Dans toutes leurs lettres tant offcielles, qu•amicales, ils епда.
geaient leurs correspondans пе pas croire аих rapports, que
pourrait faire M-r Maltzof; neanmoins il presque prouv6, que
le Schah et le kaimakan у ont јоиё ип grand r01e et que le
premier protegeait l'6meute роит se saisir du Hodja-Jacoub, је
suis cependant persuad6, que jamais il п'а voulu rendre notre Mi.
nistre victime de sa vengeance.
Tous les membres de la Mission Anglaise ont fait leur род-
sible pour engager Maltzof entrer de nuit Tauris, l'efet
d'emp@cber la rbception brillante qu'Abbas-Mirza lui prbparait., et
de venir loger c,hez еих, роит prouver par li аи peuple, que les
Russes пе jouisaient d'aucune protection еп Perse et qu'ils п'у
6taient еп saret6, que sous l'6gide de l'Angleterre.