85

Је crois, du moins autant, qu'on pent calculer d'aprbs les

probabilitbs, qn'Abbas Mirza fpra son possible роит satisfaire

nos demandes. La haine, que lui portent ses frbres et la faiblesse

du caractbre du Schah rendent la position d'Abbas-Mirza trbs

precaire, surtout maintenant qu'il п'а pas d'argent et qu'il пе

peut pas compter sur l'afection de ses sujets. Il comprend trbs

bien sa position, il sait aussi parfaitement, que les anglais adule-

ront toujours le parti dominant, sans protbger l'un ои l'autre

l'efet de пе pas se compromettre vis4-vis de celui qui restera

victorieux. Son seul espoir doit donc etre dans la protection et

l'asistance de la Russie, il le sent trbs bien, du moins еп

juger d'apNs се qu'il т'а fait dire par ип de mes espions et се

qui т'а еп quelque sorte d6cid6 lui envoyer koudaschef, car il

те demandait ип homme auquel il puisse parler avec

confance.

Је suis оп пе peut pas plus reconnaissant pour l'autorisation,

que Sa Majeste а bien voulu те donner, d'assurer l'hbritier de

la Perse, que la Russie est pr@te venir son secours, si jamais

il еп avait besoin. Је donnerai cette idbe tout le d6vbloppement,

dont elle est susceptible, et је n'emploierai cette атте la

dernibre extr6mitb et avec la plus grande circonspection. Jl п'у

а dans toute li Perse qu'Abbas-Mirza, avec lequel оп puisse

traiter, j'espbre que је parviendrai lui faire comprendre, qu'en

procurant notre Auguste Maitre ипе satisfaction bclatante, il

acquierera ип protecteur puissant, entre les mains duquel est

son avenir futur.

J'ai l'honnenr d'6tre avec ипе haute considbration

de Votre Excellence

le trbs humbles serviteur.

С. Јеап Pask6vitch d'Erivan.