Dbs que l'lmp6ratrice eat connaissance de l'invasion рти-

sienne еп Saxe, Elle d6clara qu'elle remplirail Ses епдаде-

menis vis-h—vis de [а Соит de Vienne et de Dresde, et les

secourerait de toutes Ses forces. Bient0t aprbs, ипе arm6e

de plus de 1Ш,О hommes ett ordre d'0Lre prete mer-

cher, et le mar6chal Apraxine еп e0t le commandement.

L'ambassade de France P6tersbourg аи mois de juin

de l'ann6e 1757 (ј'еп fais mention dans та Notice, puisqu'

оп verra qu'elle e0t indir6cLement ипе grande рать beau-

соир d'6vbnements de та vie) cette ambassade, la t,OLe

de laquelle 6tait тт. de l'H0pital, 6tait d'une magnifcence

6tonnante; cet 6clat plut extrbmement l'Imp6ratrice ainsi

que les manibres et le ton du m-quis de l'Hopital. Sa suite

6'ait trbs-nombreuse: il avail еп autre ип secr6taire d'am-

bassade, 4 secr6taires, autant d'aumoniers, m6decins, chirur-

giens et 6cuyers et 6 jeunes gens choisis parmi la pre-

mibre noblesse роит 6tre cavaliers d'ambassade. Le m-quis

de l'HOpital vivait aussi trbs splendidement et tenait еп quel-

que fa€on table ouverte. ll venail souvent chez топ oncle

le vice-chancelier, e0L occasion de т'у voir et m'invita

frequenter sa maison, се чие топ oncle те permit.

Aprbs avoir 6t6 quelques fois chez cet ambassadeur qui

s'entretint beaucoup avec moi, il fit топ 610ge топ oncle

et lui proposa de m'envoyer еп France. Il lui dit qu'il у avait

depuis реи ип excellent 6tablissement Versailles 6tabli

sous la propre inspection du roi de France, qui 6tait l'6cole

des chevaux l6gers, que les fils des plus grands seigneurs

du гоуаите еп 6taient ainsi чие la principale noblesse; чие

quoiqu'il п'у e0t pas d'6trangers qui у fussent admis, il пе

faisait аисип doute que le roi son maitre n'agrba que Геп

fbs, et чие si топ oncle le permettait, il еп Ccrirait sa

Cour. Аи bout de deux mois тт de l'HOpilal requt rbponse

de l'abb6 de Bernis, ministre des a1faires 6trangbres еп Fran•

се qui lui marquaiL que le roi se ferait ип plaisir d'ordon-