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Du 1 (12) D6eembre (1793). St. P6tersbourg.
Је suis bien ТсЬ6 que le d6part subit du courrier т'а
priv6 d'avoir plus de vos nouvelles. J'espbre qu'une autre
fols vous т'еп J'ai vu avec plaisir que тев
lettres vous sont agr6ables, et quoique је n'ose croire qu'elles
paissent vous etre utiles, је те servirai de cette autorit6
pur vous informer, le plus que је pourrai, des 6v6nemens
innombrables qui se succUent ici avec ипа rapidit6 6ton-
nante, et qui пе font раз autant d'efet qu'on еп devrait at-
tendre par le реи d'int6r6t qu'on у prend. C'est ипе chose iu-
croyable comment cette soci6t6 de P6tersbourg, petite et
resserr6e, semble se multiplier et paraftre sous dif6rentes
formes. Les individas qui la composent varient chaque jour
et пе sont jamals les memes. Је пе sais s'ils s'amusent beau-
соор, mais ils 6vitent la monotonie.
L'Imp6ratrice а 6t6 indispos6e et п'а pas рати le jour de
и Те: elle а вез rhumatismes, qui deviennent assez fr6-
quents et changent de place. Elle пе fait аисип exercice,
n•est gubre sobre dans le manger et prend trop sur elle
d'aficher ипе sant6 toute 6preuve. M-gr le grand-duc pbre
est rentr6 le 23 еп ville; j'6tais de service chez lui Гат-
чина et је suis revenu sa suite. Се s6jour поп seule-
ment [а fn 6tait d6sagr6able, mais тете pernicieux; aussi
quantit6 de поив autres в'еп sont trouv6s fort mal. Un та)-
beureux m6decin поттб Freygang, celui qni avait ассот-
рчпб le prfnce 0rlow dans доп dernier voyage, persua-
da аи grand•duc que воп corps demandait ип exercice vio,
lent et suivi. C'est d'aprbs les conseils de се m6decin
чие S. А. 1. monte cheval tous les matins, assiste