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Du 26 Septembre (1794). De Liwna, gouv. d'Orel.
Еп quittant Sarsko-Selo, је vous ai 6crit ипе lettre pour
vous mettre аи fait d'un 6v6nement inattendu. Је suis dans
mes terres depuis deux mois et ј'у resterai probablement
encore dix, пе faisant. аисипе d6marche pour abr6ger le terme
de топ s6jour. Ма femme те • tient lieu de tout. Elle а аи-
tant de douceur que de fermeb6. Оссирбе uniquement de
топ bonheur, elle est enchant6e de se trouver dans ип еп-
droit ой elle peut se livrer entibrement son g00t роит
l'6tude. Elle est trbs instruite dans l'histoire et dans les
belles lettres, et possbde le dessin dans la plus grande perfection.
J'ai ипе assez grande bibliothbque, l'esp6rance de devenir
pbre dans deux mois—que de raisons роит ignorer l'ennui
ее le chagrin! Је puis те reprocher ипе vivacit6 ridicule
et d6plac6e d'ayoir voulu m'6riger еп Caton; mais је st$g
puni. Du reste, је suis l'abri des remords, et топ honneur
те laisse le plaisir de те consoler pour avoir pris son parti.
Је те suis fait beaucoup d'ennemis. Un gentilhomme d'une trbs
ancienne famille, mais inconnue, qui а voulu traiter les gens
сотте ils le mbritaient, пе devait s'attendre qu'A des d6sagr6-
mens. C'est ипе histoire trbs longue, dont је vous mettrai аи
fait apres.
J'ai течи vos deux lettres et је suis aussi sensible votre
amiti6 que је suis fier de l'avoir m6rit6e: ип homme digne
de votre estime а des armes й opposer й l'envie et la
calomnie. Aussi је regarde сотте le plus grand bonheur de
та vie d'@tre соппи de vous, et il пе те resterait rien
й d6sirer, si је pouvais parvenir vous prouver топ attache-
тепе et la reconnaissance que је dois vos bienfaits.