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Du 10/22 Septembre 1818. Paris.

La dernibre lettre que j'ai reque de vous т'а caus6 ип

chagrin vif et beaucoup d'humeur contre moi-meme. J'ai

le motif d'un voyage de Wilton Londres et је dois vous

r6p6ter encore que топ d6part пе pouvait pas avoir lieu •

1'6poque que j'avais аппопсбе. Dans l'6tat 0iI је те suis trou-

v6, le moindre 6chauTement m'aurait r6duit пе pouvoir

bouger. Је vais essayer ип traitement de bains роит calmer

l'agitation des nerfs et du sang; те; craintes sont d'avoir

ипе fistule, maladie qui тёпе ипе op6ration douloureuse et

souvent inutile. Nous avons depuis quinze jours пп bien

mauvais tems: il pleut, et des changements dans l'atmospEre,

tant0t froid, tantOt chaud. Tout cela innue sur топ corps et

tout ceci est sans remUe.

Vous savez, је suppose, que Те comte Michel а requ la таг-

cheroule роит son arm6e; mais il est dit qu'elle пе se met-

lera еп mouvement que la d6cision du congR•s, et

је пе sais pourquoi, оп а quelques doutes sur le d6part des

troupes, !nais оп est bien impatient d'arriver аи moment

de l'6vacuation. Оп а beaucoup de choses еп r6serve роит

occuper les Parisiens: la conspiration de Canuel, le change-

ment du ministbre, l'emprunt la Chambre des D6put6s, etc.

Mais аи milieu du bruit ее du mouvemenl de Paris оп п'у

est рад gai: оп est оссирб, malgr6 soi, d'un avenir s6rieux,

ее c'est le poison du Franqais. Les acteurs se plaignent тёте

que l'on rit реи et de mauvaise grace. Је vois beaucoup Чи-

чаговъ, qui est toujours spirituel, aimable et aigri: il vit de

disputes et пе cesse que pour recommencer. Оп attend pour

l'hiver beaucoup de Russes, et depuis les grandes marches

des nations виг Paris les distances paraissent nulles. J'ai

vu quelqu'un qui arrive de Carlsruhe. ll т'а assur6 que le