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Rcsu Horncourt, le 24 JuiIIet 1819.

Du 20 Juillet 1819. Paris.

Је r6ponds deux de vos lettres. Boutourline portera la

r6ponse celle qu*il т'а remise hier. Eh bien, топ respec-

table, mes deux filles ont 6t6 mari6es 5 jours de distance

Типе de l'autre. Nathalie а donn6 sa main hier. Nous n'avons

pas voulu faire de grandes histoires, et il п'у а еи notre

6glise que les personnes intimes. M-r Pozzo а servi de t6moin.

Aprbs la c6r6monie је suis a116 avec Narishkine sa maison

d'Auteuil, et та flle s'y est rendue avec sa тёте. Nous som-

mes retourn6s assez tristement; mais il est impossible de пе

pas se s6parer d'avec les enfants que l'on а уи naftre et

qui vous quittent аи moment ой l'Age des parents exige des

consolations de la part des enfants et ой ceux-lh ont besoin

do leurs conseils. Ј'аидиге trop bien des sentiments de m-r Na-

rishkine роит пе pas те flatter d'avance qu'il mettra son

bonheur dans celui de sa femme. Оп пе peut plus 6tre риге

чие та fille. Elle а de l'616vation dans l'Ame, elle а la pas-

sion de l'6tude. Ajoutez cela l'amour pour le mari et роит

les enfants que le Ciel voudra leur accorder—et cette enfant

jouira du bonheur terrestre. Il lui еп c00tera beaucoup de se

s6parer de sa famille; mais dans ип ап et demi j'irai la voir: il

п'у а que la mort qui peut у mettre obstacle. Cette semaine de

s6paration et de douleur т'а fait bien du mal. J'ai еи mal аи

c6tb, et le foie те fait soufrir. J'ai pass6 раг beaucoup de peines

et de chagrins; mais је реих dixe, qu'aprbs .le malheur de

voir des enfants аи cimeti&re, le sentiment le plus p6nible

est la veille de lenr mariage—dernier jour de la demenre dans