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Du .10 Septembre 1792. St. P6tersbourg.

Vous m'ordonnez de bannir l'6tiquette de mes lettres. Је

vais vous 0b6ir. Il .est vrai que depuis longtems les titres

que је vous donnais 6taient superHus: car celui de bienfaiteur

est le seul qui exprime bien mes •devoirs envers vous.

Une maladie de six semaines, snite d'une fbvre de Molda-

vie, mal trait6e, т'а 610ign6 du monde, de la cour, et m'ayant

confn6 dans та chambre, т'а donn6 ипе occasion de соп-

nattre les personnes qui s'int6ressent sinc&rement moi.

M-r Кочубей т'а tenu fdblement compagnie, toutes les fois

qu'il 6tait maitre de son tems. Је те Hatte de le connanre

et de l'estimer plus que personne. J'ai admir6 bien des fois ва

sensibilit6, sa d61icatesse, et j'ai tonjours trouv6 dans ва fa-

соп de penser le parfait homme d'honneur. Nous n'avons

qu'une dispute qui roule виг l'attachement que nous vous por-

tons; mais il а ип grand avantage •sur moi: celui d'un s6-

jour de trois ans; vous avez еи le tems de le connaftre.

Croyez que, sans ип pbre qui је dois de la consolation, ј'аи-

rais соттепсб par obtenir de vous la permission de vivre

pres de vous et j'aurais fni par etre le plus heureux des

hommes.

Vous avez bien raison de dire que tOt ои tard, mais оп re-

vient toujours аи m6rite. Nous еп voyons dans се moment

ипе preuve convainquante, et ј'еп suis enchant€. Је soufrais

de voir l'homme аих grands talens expos6 аих conjectures du

public et sa conduite Ыатёе par des gredins. Le 22 de се

mois les recompenses роит le congrbs doivent etre faites. Је

те suis inform6 relativement аи mar6chal, et le comte Serge,