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Du 6 Jui11et. St. P6tersbourg (1793).

Је suppose que vous avez requ та lettre que j'ai envoy6e

avec m-r de korsakow. Је l'avais bien pri6 de vous la re-

mettre. Quoique оп pouvait bien pr6voir l'aventure du c-te

d'Artois, cependant personne п'а os6 soufler le mot, et воп

exp6dition а 6t6 des plus gaies et anim6es; il est sorti des

murs de P6tersbourg presque s0r d'aller droit еп Bretagne,

рат cons6quent й Paris. Les gens qui l'entouraient 6taient

plus propres nourrir ses cr6anciers qu'A lui d6montrer leur

absurdit6.—Le fidble Esterhazy а vu avec regret s'610i-

gner le frbre de son ancien mattre et courir la gloire.

s'est pass6 pendant le voyage d'ici R6vel des choses trbs

plaisantes, que је tiens du c-te Roumantzow. Оп trouvait bien

agr6able que le c-te d'Artois s'embarque sur Venise et f0t

ассотрадпб du Merc ure; оп voulait demander la fr6gate

l'Imp6ratrice роит la conserver ensuite et rappeler la

post6rit6 се voyage m6morable. Le sort et le bon sens еп

ont voulu autrement, et tout est rentr6 dans l'ordre, c'est

й dire dans l'auberge de Натте. Је craignais beaucoup, quand

la nouvelle de се renvoi est arriv6e, que l'Imp6ratrice,

dans les premiers moments d'humeur, пе vous еп vou10t; је

те suis inform6 autant que j'ai ри, et оп т'а assur6 que

m-r Marcow lui parla avec beaucoup de v6rit6 sur la situa-

tion pr6sente des afaires еп France, que cela l'apaisa et

qu'elle пе se mit еп colbre que роит avoir ignor6 les dettes

que les princes avaient faites еп Angleterre. Esterhazy а

6t6 mal pendant quelque tems, mais il donna ипе tournure

assez d61icate й воп imprudence, еп la rejetant sur le compte