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Richmond, le 19 (30) Aoat 1788.
Је profle du d6part de m-r Bonard pour voug 6crire, sans
crainte de •perlugtration, се que је репве de l'6tat de поз af-
faires dans les deux guerres que поив avons soutenir actuel-
lement. L'Anglelerre est contre поид sous main, Иа Prusse
l'est aussi; elleg peuvent rendre inactive la faible assistance
чие peut поиз preter le Danemark. La haine que l'Angleterre
а contre поив п'а рад d'autre саиве que la neotralit6 arm6e.
А la paix g6n6rale оп s'6tait natt6 ici que la Russie aban-
donnerait се principe, qui d'ailleurs (уи l'impossibilit6
qu'elle а d'avoir ипе marine marchande) lui est absolument
inutile. C'est dans cette esp6rance que m-r Fox rejeta avec
tant d'animosit6 еп 1783 les propositions de la France pour
coop6rer ensemble empacher la Russie d'envahir la Crim6e,
et qu'au contraire il r6pondit чие l'Angleterre пе fera que
се qui plaft l'Imp6ratrice. C'est dans la тёте esp6rance
qu'A топ arriv6e, le roi, m-r Pitt et tous 1es ministres du
cabinet m'accablbrent de caresses. Vous savez combien il
6tait d61icat й moi d'6crire la cour contre ces •malheureux
principes de neutralit6 arm6e dont l'Imp6ratrice 6tait et зетЫе
encore etre si епдоибе. Vous savez qu'ils ont 6t6 enfant6s
Paris, produits chez nous par les Prussiens et couch6s sur
le papier par le d6funt Bacounine. Tout се que j'ai ри faire
6tait de transcrire sur се chapitre le sentiment de mylord
Campden dans l'esquisse que j'ai envoy6e des caractbres des
membres du cabinet britannique. Et је fus forc6, quand il
s'agissait du trait6 de commerce, de soutenir la justice et
l'utilit6 de сев principes vis-A-vis du ministbre anglais, quoi-
que је п'еп 6tais рав persuad6 moi-meme; mais је пе pouvais
рад sans ind6cence avoir l'air de d6sepprouver се que та cour
soutenait avec tant de chaleur. C'est alors que la cour et la
nation vit qu'il п'у avait рад compter sur la Russie, et