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Londres, le 7 Mai п. в. 1798.
Tout се чие vous, messieurs de Bezborodko et Mark<
m'avez 6crit роит justi6er le nouveau partage de la Pologne,
пе те persuade рад et пе те feit рад changer d'opinion que
c'est ипе transution d'une perfdie injustifable. Је n'6cris
rien sur се sujet сев deux messieurs; mais avec vous је
parle coeur ouvert. Sans doute les 6tats пе se gouvernent
рад сотте les particuliers, mais оп пе doit jamais abuser de
cette maxime. La chose est d'une injustice trop notoire; mais
la manibre perfde dont elle а 6i6 ex6cut6e, la rend encore
plus choquante. Puisqu'on d6cid6 faire cette injustice,
il fallait dire franchement qu'on d6pouille la Pologne роит se
venger de се qu'eue voulait faire ипе alliance ofensive avec
les Тигсв contre nous; mais аи lieu de cela оп parle d'amiti6,
оп publie des manifestes роит dire qu'on пе cherche чие le
bonheur de la Pologne, qu'on veut lui assurer toute l'int6grit6
de вез pogsessions et la jouissance de son ancien gouverne-
sous lequel elle а fleuri avec tant d'6clat реп-
dant tant de sibcles! Aprbs cela peut-on s'imaginer
qu'aucune cour pourra avoir аисипе сопбапсе еп поив? L'a-
vidit6 de B'6tendre а fait qu'on а oubli6 toat fait lbs temps
futurs et les vrais int6r6ts de l'6tat; саг tout еп augmentant
le nombre de поз ennemis, поив avons perdu sans retour le
seul alli6 naturel que поив avions: је veux .dire la maison
d'ABtriche. Vous топ ami, que pendant la
dernibre guerre j'ai 6crit аи comte Bezborodko ее vous qu'il
пе fallait рад donner Хотинъ la сот de Vienne, mais toot
се qu'elle veut ев Bosnie ои Croatie turque, et cela pour пе
раз trop rapprocher ses frontibres des nOtres; car jamais les
voisins пе peuvent etre amis entre еих. А pr6sent оп s'6tend
јищи'й la Galicie ев оп sq. touche sur ипе 6tendue de р]ив
de cent verstes d'une imm6diate. Mettez-vous la
place du cabinet de Vienne: de deux voisins imm6diats, les