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Londres, 7 F6vrier п. st.

А la nouvelle d6sastreuse de Та mort d'un souverain

qui а r6gn6 25 ans avec ипе mod6ration et ипе dou-

ceur qui пе se sont jamais d6menties, se joint pr6sent

celle qui doit remplir d'horreur et d'indignation tout

Russe attach6 sa patrie, celle des abominables сот-

plots роит se d6faire de toute la famille imp6riale et

bouleverser le pays рат ипе constitution r6publicaine

dans ип empire de 50 mi]lions d'habitants, sur ипе

6tendue З fois plus grande que l'Europe entibre: projet

aussi atroce qu'extravagant et qui menait notre pauvre

et malheureuse patrie ипе dissolution absolue et in6-

vitable. Si ont fait 1а moindre grace qui que се soit

des coupables, оп encouragera ces forfaits; саг tout

mauvais sujet, tout extravagant ambitieux пе sera

retenu par аисипе consid6ration, s'il voit qu'en entre-

prenant l'horrible complot il пе court аисип risque:

parce que s'il пе r6ussit pas, il est pardonn6, et s'il

r6ussit, il fait sa fortune. Comploter contre le Souve-

rain, c'est — comploter contre le pays et la nation;

c'est—vouloir renverser 1а tranquillit6 et le bonheur de

40 50 millions d'habitants. La vie du souverain n'est

pas lui: elle est son pays et ses sujets. Un рат-

ticulier peut pardonner ип homme qui а voulu atten-

ter sa vie; mais ип souverain п'а pas се droit: car,

сотте је dis, sa vie n'est pas lui. C'est ип attentat

commis contre le pays et toute sa population, et il п'а

pas le droit de pardonner ип crime qui а 6t6 complot6

pour le malheur de tous ses sujets, qu'il est 0blig6 par

son devoir de prot6ger contre les sc616rats qui сот-