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ches de l'administration de l'Empire que Pierre-le•Grand

lui donna. Aprbs cela ces ministres devinrent des des-

potes qui embrouillbrent toutes les affaires, frent des

mauvais choix; leurs chancelleries disposaient de tout,

leurs commis trafquaient des places, et la justice de-

vint v6nale; l'Empereur пе le savait pas, et les mi-

nistres qui se succ6daient les uns аих autres et jamai$

роит le mieux, пе faisaient qu'embrouiller de plus еп

plus l'administration de l'6tat. L'Enwereur l'ignorait et

пе pouvait у rem6dier: tant оп avait soin de lui cacher

la v6ritC. Parmi les ministres il у еп avait quelque

fois d'honn@tes, mais ils manquaient de talents et plus

souvent des connaissances nbcessaires роит les poste$

qu'ils occupaient; mais оп doit reconnaftre, la grande

gloire de се Souverain, que toutes les fois qu'un hom-

те 6clair6 et probe lui proposait ипе chose juste. et

utile аи pays, il la comprenait tout de suite, l'adoptait

et la soutenait de toute son autorit6. Un autre та]-

heur 6tait qu'il avait dans les afTaires politiques donne

trop de confance аих conseils perfdes de Metternich,

qui l'attirait sans cesse hors du pays, tant0t Lai-

baeh, tant0t V6rone, роит faire sanctionner рат се

puissant monarque de l'Europe tous les projets de cet

adroit ministre pour l'avantage de l'Autriche, еп тёте

tems qu'il donnait toute l'apparence de реи de soucis

et de zble de notre Empereur pour le bonheur de son

propre pays, qu'il quittait si souvent. Mais il est visible

que l'Empereur а compris la fn cette perfdie de Met-

ternich et qu'aussi mesure qu'il connaisait mieux

l'int6r@t de son pays, il l'aimait davantage et аи bien

duquel il devenait intimement plus attach6. Que п'аи-

rait-iI pas fait роит lui avec ses talents naturels, son

bon соеит, son exp6rience acquise et sa volont6 arden-