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St. P6te*urg, le 21 sept. ч. 8. 1798.

Је regrette infiniment, топ bien cher comte, que la lettre

ci-jointe пе vous ait point 6t6 exp6di6e par l'estafette qui

voUs fut envoy6e avec la nouvelle de l'avancement de votre

fils et l'oTre de la place de vice-chancelier. J'espbre аи moins

que le courrier porteur de celle-ci arrivera encore assez

tems pour que vous n'ayez pas fait de r6ponse, et que les

raisons que је vous pr6Sente influeront еп quelque manibre

sur vos d6cisions. Venez, de grice, et croyez que је пе vous

aurais jamais rien conseil16 que је пе croirais 0tre pour votre

bien. Le courrier d'auj6urd'hui porte les r6ponses vos der-

nibres d6p6ches, et је те rapporte elles quand l'afaire

subsides eL Il est fAcheux que les cours de Vienne et

de Londres пе peuvenf pas s'entendre sur le chapitre de

l'argent. C'est cette cause que les Autrichiens attribuent

еп partie la non-reprise des hostilit6s jusqu'h pr6sent avec

les Frangais. Еп attendant, les Anglais ont port6 ип соир

terrible ceux-ci Alexandrie. Оп m'6crit de Constantino-

ple que notre flotte у а bt6 repue avec de grandes d6mon-

strations ае јруе, тёте de la part du peuple. La conduite de

l'Empereur dans cette occasion est peuHtre sans exemple. Il

а 6t6 аи secours d'une puissance rivale sans entrer dans

аисипе stipulation pr6alable. Il а fait marcher et troupes et

vaisseaux et п'а parl6 de n6gociation qu'aprbs; aussi les Turcs,

grossiers et perfides dans leur politique, еп ont-ils 6t6 ёЬаи-

bis. Notre amiral а 6t6 combl6 de politesses et, lbeure

qu'il est, il doit d6jh se trouver r6uni avec ипе partie de la

flotte turque hors de l'Archipel. Quel beau moment pour Та-

mara, et que de regrets pour moi de пе pas 0tre t6moin