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dant l'autre, et surtout la soci6t6 fr6quente d'6tres
ignorants et corrompus, пе peuvent qu'innuer dange-
reusement sur l'esprit et les moeurs d'un јеипе homme.
38.
Нь графу Александру Ропновичу.
P6tersbourg, се 5 (16) novembre 1798.
Је vous avoue, m-r le comte, que tous ces avanta-
ges remportbs sur les Frangais dans la M6diterran6e
пе те tranquillisent pas, tant que је пе seais pas
l'arm6e qui а p6n6tr6 аи Caire, entibrement d6truite.
Qu'importe ces brigands la perte d'une flotte• et de
quelques milliers d'hommes, si ипе pa.rtie quelconque
de leur arm6e parvient son but et si Buonaparte
conduit seulement 60) des embarqu6s jusque
dans les Indest J'avoue encore que је n'espbre pas
beaucoup ni des Mamelouks • ni des Arabes. Une arm6e
disciplin6e сотте celle des Franeais est ип monstre
nouveau dans ces contr6e•. Nous avons vu се que
des troupes bien exercbes peuvent contre ип nombfe
sup6rieur de Turcs, aguerris cependant par de longues
et fr6quentes guerres avec nous. Је n'ai d'esp6rance
que dans la peste et la famine, et j'espbre еп Dieu
qu'il les leur enverra. Malheureusement nous пе рои-
vons apprendre que bien tard et bien diffcilement la v6-
rit6 des faits. Les avis qu'on nous donne sont si соп-
tradictoires qu'un јоит оп dit Buonaparte r6duit cher-
cher les Anglais pour 6tre plut6t leur prisonnier que
celuy des Arabes, et l'autre оп le dit d6jh embarqu6
Suez. Chacun invente ces nouvelles selon son d6sir,
et il п'у а que l'issue qui pourra nous d6couvrir de