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Кь неиу же.

Се З (14) mars 1798.

M-r Pierre Voute, qui vous pr.6sentera cette lettre,

est le neveu de m-r Robert Voute, ип des hommes

que j'estime le plus роит son caractbre et ses connais-

sances, l'ami intime de la maison Норе, celuy qui а

arrang6 icy les afaires p6cuniaires entre la Russie et

la Hollande et qui nous donne continuellement les meil-

leurs conseils possibles еп fait de finances, conseils

qu'on ex6cute cahin-caha, се qui est le тоуеп le plus

de leur faire manquer leur 6ut. Le јеипе homme

est attaqu6 d'une maladie de langueur роит laquelle

оп luy а consei116 de faire ип voyage. Tel que vous

le voyez, il est le premier dans la raison des banquiers

de la соит nouvellement 6tablis icy et, се qui vaut

bien plus, ип excellent јеипе homme, rempli de bon

sens et d'une raison au-dessus de son аде. Vous еп

serez fort content si vous le voyez ип реи fr6quem-

ment. Il peut vous parler beaucoup de тоу, саг ils

vivent dans та maison, dont ils occupent le premier

6tage, et nous avons pass6 tout cet hyver ensemble. Il

est fort li6 avec топ flls, dont il est le pr6curseur, се-

luy-cy devant toujours partir avec Rogerson, proba-

blement еп avril. Је vais l'envoyer Monrepos роит

prendre сопдб de sa mbre et de sa grand'mbre; la der-

nibre tire vers sa fin. Адъе de 87 ans, elle est d'une

faiblesse dont elle пе relbvera plus, et та femme, par

ип sacri6ce de pi6t6 flliale fort louable, а pass6 tout

son hyver la soigner. Soyez bien gracieux envers le

јеипе Voute, que j'aime сотте la prunelle de mes уеих,

et vous еп ferez autant, ои је пе suis qu'un sot.