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S-t P6tersbourg, le 11 f6vrier 1812.
0'est bien malheureux que la paix пе se soit point
faite, et је crains qne nous еп sommes plus 6loign6s
dans се moment que jamais. Elle пе pourra plus s'ache-
[er рат les plus grands sacrifces, malgr6 l'illusion dont
beaucoup de personnes sont 6blouies, еп la croyant
encore non-seulement possible, mais trbs-prochaine. Les
Turcs, r6duits l'impossibilit6 de soutenit ипе autre
сатрадпе contre nous, trouveront encore du r6pit dans
la nouvelle guerre qui esth la veille d'6clater. D'aprbs
се que l'on se dit l'oreille, le train et les 6quipages
de В. ont pass6 le Rhin, et outre l'occupation de la
Pom6ranie, ses autres troupes se sont mises еп тои-
vement dans toute l'Allemagne. Оп sait positivement
aussi que de notre c0t(5 le corps du comte Witgenstein
s'est port6 dos environs de Wilna sur la fcontibre, ой
il doit s'arr@ter. D'aprbs le genre de nos pr6paratifs il
paraft que notre guerre sera d6fensive, et le тоиуе-
ment еп question п'а 6t6 fait que dans la vue de faire
place d'autres corps, айп de les concentrer. Оп пе
sait pas encore quelles propositions ont 6t6 faites par
raide-de-camp g6n6ral du roi de Prusse knoesebek, ar-
riv6 ici il у а 8 jours; mais оп remarque ипе activit6
g6n6rale dans tous les d6partements de notre admini-
stration. Оп compte chez nous sur cette puissance et
l'on est de la Subde; mais l'Autriche indique des
vues contraires, sinon d6cidement hostiles. Il est juste
du moins d'esp6rer que la guerre qu'elle nous fera пе
sera pas plus 6nergique que celle que nous lui avons
faite. Elle et la Turquie doivent n6cessairement осси-