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St.-P6tersbourg, le 17 mai 1812.

Пе comte, Michel а l'avantage d'@tre ensemble avec

le c-te St.-Priest, chef de l'6tat major-g6n6ral, et avec

m-r kr6tow, deux amis dont l'amiti6 est aussi agr6able

роит la soci6tC, qu'elle est bonne et sincbre. Aussi, еп

attendant le d6veloppement d'une gurre ои d'une paix

pr6caire, tous ces messieurs passaient leur tems јоуеи-

sement, еп bonne humeur et dans la meilleure sant6

imaginable. La division des grenadiers command6e par

par le c-te Michel se trouvait d6j& toute rassembl6e

dans la ville тёте, et m-r Benkendorf m'assure que

c'est le plus beau corps de troupes, que l'on puisse

voir. Le T6giment du c-te Michel 6tait de тёте

Lutzk distingu6 des autres par les m6dailles de Basar-

djik, dont plus de la moiti6 de ses soldats sont d6co-

r6s. Le тбпаде du c-te М. 6tait le meilleur de l'arm6e,

mais aussi il doit 6tre le plus coateux, par la r6union

d'un aussi grand nombre de personnes attach6es аи

quartier-g6n6ral journellement, sans compter les ofl-

ciers du rbgiment et de to•ute ипе division, r6unie par

bataillons et compagnies de dif6rents r6giments, dans

laquelle il пе peut 0tre par cons6quent ni chefs, ni

commandants de r6giment, capables de faire quelque

d6pense. Је пе concois rien comment, avec la meilleure

6conomie possible, оп peut fournir tous ces besoins;

car tout s'y vend et s'achbte еп argent blanc, et ип

rouble еп m6tal vaut ип papier bleu. Еп g6n6ral l'ar-

тбе du prince Bagration passe pour la plus• belle, et

tout le monde attendait avec la plus grahde impatience

la Еп d'une crise, dont l'incertitude paraft encore indC-